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Les Mémoires du duc de Saint-Simon

A l’occasion de l’exposition "Manuscrits de l’extrême", qui se tient à la BnF jusqu’au 7 juillet, Gallica se penche sur un singulier feuillet des Mémoires du duc de Saint-Simon : une ligne de larmes et de croix, rendant compte du décès de sa femme, suite auquel le célèbre mémorialiste cesse d’écrire pendant près de 7 mois.

La mort de Marie-Gabrielle de Lorges – fille du maréchal de Lorges et d’une mère roturière –, son épouse depuis près d’un demi-siècle, le laisse dans une affliction profonde… Il la décrit ainsi : "Blonde, avec un teint et une taille parfaite, un visage fort aimable, l'air extrêmement noble et modeste, et je ne sais quoi de majestueux par un air de vertu et de douceur naturelle" et souligne la qualité de leur lien : "la tendresse extrême et réciproque, la confiance sans réserve, l'union intime parfaite, sans lacune". Autant les Mémoires de ce grand aristocrate, qui a vu de si nombreux événements et tant d’êtres qui l’ont passionnés, sont écrites à la première personne et expriment ses rages, ses désarrois, ses haines, ses amusements… mais sans que cela touche à l’intime, autant cette ligne inouïe, cet hapax hiéroglyphique marquent une rupture existentielle, un temps révolu, celui du bonheur partagé avec une épouse choisie par le duc lui-même et toujours présentée comme d’excellent conseil.

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Feuillet 1153 des Mémoires du duc de Saint-Simon<br>============================

Feuillet 1153 des Mémoires du duc de Saint-Simon
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La duchesse de Saint-Simon, gravure éditée par Bonnart<br>============================

La duchesse de Saint-Simon, gravure éditée par Bonnart
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