Tout au long du 19^e siècle, on assiste en France à un essor des études historiques : Guizot, Thierry, Michelet, Renan, Taine ou Fustel de Coulanges constituent l'histoire en discipline institutionnelle. Parallèlement, celle-ci prend une place grandissante dans les programmes scolaires qui s'ouvrent à la période moderne et contemporaine.
Avec l’instauration de l’école laïque, gratuite et obligatoire au début des années 1880, l’enseignement est investi d’une mission politique. L'étude du passé acquiert "une importance nationale", comme le montrent les livres du maître qui détaillent les leçons sur les Gaulois, l’Ancien Régime ou l’ère napoléonienne. Les manuels illustrés de Lavisse ou de Gauthier et Deschamps, émaillés de considérations patriotiques et morales, constituent de véritables bréviaires républicains.
Depuis l'ère des "hussards noirs de la République", les programmes scolaires d'histoire n'ont cessé d'évoluer, tout en suscitant des débats véhéments qui sont la preuve que l’histoire est bien une « passion française »…