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 n°4 - février 2010
Gallica raconte... l'essor du téléphone

À l'heure où les constructeurs de téléphones mobiles et autres tablettes de lecture se livrent une guerre industrielle sans merci, Gallica raconte l'émergence de la téléphonie en France...

Les demoiselles du téléphone dans le supplément du Petit journal, 17 avril 1904 Dessin de Bonnafoux pour Le téléphone, le microphone et le phonographe, 1878 Téléphonistes italiens, 1915 La "cour téléphonique" vue par Albert Robida, 1883
Le téléphone en 1878
Soldat italien , 1915
Le téléphone vu par Robida

L'invention du téléphone par Gray, Bell et Edison dans les années 1870 donne lieu à des applications nombreuses, des plus sérieuses aux plus saugrenues. On voit apparaître le bitéléphone, le théâtrophone, le journal téléphoné ou le roman téléphoné aux gens pressés...
Le "fil qui chante" entre en littérature dès la fin du 19e siècle : Robida envisage ses utilisations futures dans Le Vingtième siècle (1883), Valdagne l'utilise comme ressort comique dans sa pièce Allo allo ! (1886) et Proust en détaille "l'admirable féérie" dans Le Côté de Guermantes (1921).
Le réseau téléphonique s'étend progressivement dans la France de la Belle Époque. Les abonnés font transiter leurs appels par les centres où officient les demoiselles des téléphones qui disparaîtront dans les années 1970.
Du désormais obsolète "Mademoiselle, ne coupez pas !" au toujours fameux "Allo tonton, pourquoi tu tousses ?" de Fernand Raynaud, les rites et pratiques du téléphone ont évolué au gré des innovations technologiques, imprimant leur marque sur notre imaginaire...

 
C'était hier...
Le passage à l'heure d'été, la bataille d'Hernani, l'utopie féministe du Livre de la cité des Dames : c'était il y a 90, 180 ou 600 ans... et c'est aujourd'hui dans Gallica !
Le Matin, édition du 4 février 1920 Il y a quatre-vingt dix ans, les Français passaient pour la cinquième année consécutive à l'heure d'été. Le dessin de Dukercy, publié dans Le Matin du 4 février 1920, se faisait l'écho du scepticisme ambiant : "à quoi bon avancer les pendules si elles doivent s'arrêter quinze jours par mois ?" Abandonné en 1946, le passage à l'heure d'été sera repris trente ans plus tard et fixé au dernier dimanche de mars.
Victor Hugo, manuscrit d'Hernani, 1830 Il y a cent quatre-vingts ans, le 25 février 1830, avait lieu la première d'Hernani. Ce drame de Victor Hugo joua un rôle majeur dans l'histoire du théâtre romantique.
On peut consulter sur Gallica le manuscrit de la pièce, une esquisse du décor ainsi que les souvenirs de Adèle Hugo, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier qui témoignent de l'atmosphère enfièvrée de la bataille d'Hernani.
Christine de Pisan, Le Livre de la cité des Dames, manuscrit enluminé, début du 15e siècle Il y a six siècles, Christine de Pisan concevait le Livre de la cité des Dames dont le manuscrit enluminé est consultable sur Gallica. Elle y imaginait l'édification d'une ville destinée à abriter les femmes, dans un monde fait pour les hommes. Réponse implicite à La Cité de Dieu de saint Augustin, le Livre de la cité des Dames reste le meilleur témoignage du féminisme avant la lettre de Christine de Pisan.
La sélection du mois
La lettre d'information de Gallica propose, à chaque numéro, une sélection thématique de documents. À quelques jours de la Saint-Valentin, Gallica déclare sa flamme...
Boris Vildé, Journal de Fresnes, manuscrit, 1938 Pol de Saint-Merry, L'Amour et les baisers, 1901 La Chanson illustrée, 18 avril 1869 Alfred de Musset, Lettres d'amour à Aimée d'Alton
L'Art de se faire aimer de qui on le désire, 1912 Le Livre du coeur d'amour épris, manuscrit, 15e siècle Costumes de théâtre, 1807
Jean-Jacques Lequeu, Décor de chambre à coucher, 1786 Ibn 'Arabî, Traité de l'amour Enregistrement sonore : Rossignols amoureux de Jean-Philippe Rameau Je veux l'amour : valse pour piano, 1908
Tristan Corbière, Les Amours jaunes, 1926 Jeune couple, photographie, vers 1845 Les Véritables Moyens pour forcer l'amour, 1909 Pierre Richy, Jeu silencieux, six mimodrames
 
Quoi de neuf ?
Gallica s'enrichit chaque semaine : une partie de la collection De Vinck, consacrée à l'iconographie de l'histoire française des 18e et 19e siècles, a été récemment mise en ligne.
La collection d’estampes assemblée au 19e siècle par Eugène et Carl de Vinck est désormais en partie accessible sur Gallica. Ce remarquable fonds de 28 000 pièces, légué en 1906 à la Bibliothèque nationale, couvre un siècle d’histoire de France, du mariage de Louis XVI à la Commune de Paris.
Près de 1000 images (affiches, gravures, dessins) consacrées aux périodes révolutionnaire et impériale sont aujourd'hui disponibles.
Louis Bance, Prise de la Bastille, gravure, 1789Thomas Rowlandson, L'Araignée corse tisse sa toile, gravure, 1808
Le Blog Gallica
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© Bibliothèque nationale de France  -  10 février 2010  -  ISSN 2105-0732