.... la splendeur d'Angkor

Angkor, classé au patrimoine mondial de l'Unesco est constitué de nombreux ensembles archéologiques. Parmi eux, le temple d'Angkor Vat a été le seul monument entretenu par les moines boudhistes.

L’exposition du Musée Guimet nous permet de comprendre l'engouement que ce lieu magique a suscité à partir du 19e siècle. Le point de départ de la redécouverte est la conquête de la Cochinchine par la France. Le naturaliste Henri Mouhot  publie en 1863 dans le Tour du Monde, un récit ému de sa visite à Angkor. Quelques années plus tard,  Ernest Doudart  de Lagrée, capitaine de frégate, et Francis Garnier partent évaluer la navigabilité du fleuve Mékong. Ils sont accompagnés par  Louis Delaporte, auteur des dessins illustrant le récit Mission d’exploration du Mékong (1866-1868). Ce dernier, bouleversé, rapporta de nombreux moulages, qui serviront de base à la connaissance par l'Occident de ce lieu magique où il ne cessa de retourner.

Les expositions universelles et coloniales présenteront des reconstitutions des temples, à partir des moulages de Delaporte, entre 1878 et 1931.

La création du musée Khmer de Compiègne (1874-1878) et du Musée indochinois du Trocadéro (1884-1927)  contribuent ensuite à faire connaître l'art khmer en France. L'émergence de ces institutions coïncident avec la création de l’Ecole française d’Extrême-Orient: "L'Extrême-Orient n'est pas seulement une expression géographique mais une réalité historique", précise Paul Doumer dans sa présentation.

L'exposition Universelle de 1931 marque l'apogée de cette fascination pour l’art khmer avec la reconstitution du temple d’Angkor Vat.

De nombreux récits de voyages ou d'explorations disponibles dans Gallica témognent de cette passion pour Angkor comme celui de Pierre Loti. Si comme le formule Gerrit Verschuur: « On ne va pas aux ruines d’Angkor comme on va de Paris à Pontoise » la richesse des collections de Gallica nous incite au voyage.